Découvrez le portrait de Jimmy Maistrello, moniteur-guide de pêche en Savoie et grand amoureux de la pêche en règle générale.
Salut à vous les gars. Je m’appelle Jimmy Maistrello, j’ai 40 ans et je vis en Savoie entre les quatre grands Lacs Alpins. Je suis guide de pêche depuis plus de 15 maintenant, installé en Rhône Alpes depuis 8 ans.
Comme beaucoup je suis tombé dedans petit. Toute la famille pêche chez moi, de mon grand-père à ma mère, ma femme, mon fils. On dit que les merles ne font pas des canaries. Je veux bien le croire.
La pêche c’est pour moi un moyen de vivre pleinement ma vie ! J’y trouve des sensations qu’aucun autre sport ne m’apporte. La pêche équilibre ma vie, et me permet de m’exprimer à 200% .
Elle contribue aussi à remplir le panier de course à la fin du mois. Mais pour le coup se réveiller chaque jour pour aller au bord de l’eau devient plus simple que d’aller à l’usine, et c’est là pour moi le vrai luxe. Vivre de sa passion !
La pêche m’apporte aussi beaucoup dans les échanges humains. Grâce à cette passion, je voyage et je rencontre des gens de tous horizons. La pêche n’a pas de barrière n’a pas de frontière elle rassemble les générations.
Je crois que j’ai eu les pieds dans l’eau avant de savoir marcher.
J’ai depuis mes 13 ans commencé à aider comme animateur dans une école de pêche de chez moi. J’avais à l’époque un peu d’avance et je pouvais aider mes camarades à apprendre les bases de la pêche au coup, ainsi que d’autres techniques comme le toc, la carpe, la pêche aux leurres.
Devenir guide de pêche était donc une voie toute tracée. Pourtant j’ai attendu longtemps avant de franchir le cap. À 17 ans, lors d’un voyage en Espagne pour la carpe, j’ai découvert le guidage avec Claude Valette. Un premier coup de main, un deuxième, et j’ai posé mes valises quelques temps là-bas pour faire mes armes.
De retour en France, mon ami Philippe Compain m’a mis le nez dans la compétition AFCPL. J’y ai vite rencontré des gens incroyables ! Quand tu côtois et que tu affrontes des mecs comme Legendre, Even, Samir Kerdjou, tu apprends encore plus vite ! Et quand ces gars-là deviennent des copains, les choses évoluent encore plus vite.
D’ailleurs je tiens toujours précieusement à mes deux premiers moulinets casting. Un Shimano et un Abu, offerts respectivement par Samir et Sylvain. C’est pendant cette période que j’ai décidé de reprendre des études de guide de pêche au centre de Ahun en Creuse avec un mec qui est devenu comme un frangin Yoann Esquis. C’est aussi à cette période que Sylvain m’a fait rentrer chez Purefishing. Si aujourd’hui j’en suis là c’est en partie grâce à tous ces gars et je profite de ces lignes pour les remercier encore.
C’est la question qu’on me pose le plus souvent. La réponse est la même, il n’y en a pas ! Je prends autant de plaisir à prendre des gardons à la graine ou une truite en sèche, qu’à me faire défoncer par un goliath ou un snook en mer.
Comme chaque coin de France le terroir, la gastronomie. Ma Savoie elle est belle, elle est variée, elle t’offre des paysages de dingue, une qualité hydrographique incroyable ! Des lacs, des rivières, et une richesse piscicole très variée. Même s’il y a toujours à améliorer c’est tout de même un coin de France à la richesse non négligeable.
J’essaie d’être à l’écoute de mes stagiaires pour leur proposer des prestations qui leur correspondent. Je suis donc assez éclectique dans mes propositions : pêche des carnassiers en bateau, truite en rivière en lac, pêche au coup, pêche de la carpe . Je travaille sur les espèces dominantes forcément, et je dirige mes pêches en fonction des saisons. Même si les bases restent le brochet la truite le corégone.
Parce qu’à mes yeux c’est le plus joli métier du monde ( je t’écris ça avec les yeux qui brillent)
Les expressions de mes stagiaires ! Des sourires, parfois des larmes, de la joie, des galères aussi. Mais au final, la satisfaction d’avoir fait le max pour eux.
Je me plais à dire qu’ils sont l’avenir. Bosser avec les jeunes quand tu as encore 15 ans dans ta tête c’est assez simple et plutôt obligatoire (rire).
Plus sérieusement, j’adore ça ! Les réactions sont naturelles et spontanées. Généralement, tu n’as pas trop le droit à l’erreur avec eux, car s’ils n’aiment pas tu le sais direct. Je les vois évoluer d’année en année. J’ai des jeunes qui sont arrivés chez moi à 10 ans et qui maintenant en ont 18 et sont toujours à fond. On bavarde souvent sur les réseaux , je partage beaucoup avec eux surtout lorsqu’ils sont en galère au bord de l’eau.
Je donne le maximum pour les aider et les faire évoluer. Ils seront les pêcheurs de demain et je me dois de transmettre ma modeste expérience pour qu’eux aussi la partage avec d’autres.
C’est l’une des premières choses que j’explique au centre de formation aux petits nouveaux. Être un bon guide ce n’est pas que faire prendre des poissons. C’est avant tout être capable de transmettre des informations, avoir une pédagogie adaptée de façon à ce que lorsque ton stagiaire se retrouve seul au bord de l’eau, il soit capable de retranscrire et mettre en pratique tes explications.
Faire preuve d’abnégation. Je vois trop de guides de pêche limite passer devant le client pour prendre un poisson à leur place et ce n’est pas le but. Il m’arrive de prendre la canne lorsque la pêche est délicate où que le client me le demande. Je passe derrière eux et je leur montre qu’il reste encore quelques poisson à prendre (c’est très drôle en rivière)
Être à l’écoute de ses stagiaires pour coller au mieux ta prestation à leurs demandes.
Etre à l’heure ! Etre irréprochable dans son comportement vis-à-vis des autres usagers de l’eau. Toujours anticiper et avoir des plans pour se retourner en cas de galère.
La liste est longue vraiment. Être un bon guide, ça ne s’improvise pas ça se travail.
Je n’ai que deux voyages derrière moi, je manque donc de recule et de matière pour pouvoir affirmer des dires concrets.
D’une manière générale, je pense qu’il est quand même assez difficile de comparer les US à la France déjà par l’étendue de leurs réseaux hydrographique, ainsi que de la quantité de poisson présente. Puis par la mentalité assez différente même si au final il y a tout de même des similitudes entre les pêcheurs de nos deux pays.
Aux US, la pêche est un vrai business avec des magasins comme les bass pro shop, où tout est fait pour que tu y passes du temps et forcément que tu y dépenses de l’argent. Il n’y a qu’a voir les rayons pêche hallucinant que tu trouves dans la superette du coin. Je ne ferai pas de comparaison entre le Bass Master et nos compétitions Française (rire) .
En Floride, la plupart des gens pêchent, que ce soit d’une manière aléatoire ou plutôt régulière. C’est quand même le seul coin que je connaisse où tu te retrouves à 2h du mat sur une jetée avec plus de monde qu’en pleine journée. Le permis de pêche est super accessible, il y a énormément de contrôle !!!! et là-bas je vous pris de croire qu’on ne rigole pas au nez des gardes.
La France pourrait-être l’une des destinations les plus belles du monde si on change vraiment les choses. Je pense que notre système a fait son temps, et qu’il n’est plus du tout en accord avec notre époque. Un bon coup de balai ferait le plus grand bien. Je me bats à mon niveau pour faire évoluer les mentalités et protéger nos milieux tant agressés.
Le travail est considérable et le chemin long pour y arriver. Voilà pourquoi la jeune génération doit être prête.
J’ai forcément des projets. Déjà de bosser encore plus sur la France et ma région car il y a vraiment beaucoup à y faire.
Repartir en Floride rapidement ! C’est mon deuxième séjour là-bas et je deviens vraiment accro à ce coin des US …. J’ai repris l’année dernière la compétition FFPS truite en rivière et cette année les responsables m’ont demandé de donner un coup de main aux copains pendant le championnat du monde. Encore une belle expérience à venir puisque c’est en France !
Certain le savent, j’ai quitté Purefishing en début d’année pour différentes raisons. Depuis j’ai eu la chance d’avoir été démarché par une société Française en plein essors, je remercie d’ailleurs Gaël Even et Jérôme Riffaud de rejoindre leurs rangs.
J’en ai tellement, je vais finir par écrire un bouquin !
La dernière en date avec ma petite femme qui a pris la même semaine son premier goliath et son premier bone fish. Elle m’a mis des larmes plein les yeux et ce n’était pas moi le guide. Quand je te parle d’émotion pendant un guidage, voilà ce que j’aime faire vivre à mes stagiaires.
Merci pour cet interview, et merci pour le travail que vous faites pour fédérer et regrouper des passionnés ! Longue vie à Rodmaps
Apprendre à pêcher avec un guide de pêche
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