Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Midi-Pyrénées

Découvrez le portrait de Stéphane Legentilhomme , moniteur guide de pêche en Midi-Pyrénées et spécialiste de la pêche de la truite et des des carnassiers.

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Ariège

Bonjour Stéphane, est-ce que tu peux brièvement te présenter à nos lecteurs avant de commencer ?

Salut, j’ai 42 ans je vis aujourd’hui dans l’Ariège depuis avril 2017, mais j’ai vécu dans pas mal d’endroits différents. Je suis né en Loire-Atlantique, que j’ai quitté à l’âge de 28 ans, ensuite j’ai habité dans la Creuse, la Manche, l’Aude, l’Aisne, puis aujourd’hui dans l’Ariège. Mais je suis également passé par l’Irlande durant 2 grosses saisons de guidages en 2012 et 2013, puis plus brièvement en Espagne du côté de l’Estrémadure en 2015, également pour le guidage. Je développe mon activité en France depuis juin 2015.

D’où te vient cette passion pour la pêche ?

De l’enfance bien-sûr, comme beaucoup de pêcheurs. C’est un truc difficile à expliquer cette passion pour la pêche,  je crois que c’est quelque que chose qui nous habite. Ça doit être inscrit quelque part dans nos gênes nan ?! Hormis la toute petite enfance dont je ne me souviens pas, j’ai le sentiment d’avoir toujours pêché.

Mon oncle a sûrement été le premier à m’aiguiller sur cette voie, et tellement de personnes par la suite ! Et encore aujourd’hui, je crois que ce sont les rencontres et la qualité de celles-ci qui participent pleinement à être sans cesse dans la découverte et l’évolution. De cette manière la flamme reste pleinement allumée. Y’a pas d’essoufflement, au contraire, juste des directions qui peuvent bifurquer.

Aujourd’hui, la pêche est synonyme pour toi … 

De bonheur, d’évasion, de tranquillité absolue, d’échanges, de rencontres formidables, de nature, d’eau dans toutes ses composantes, de poissons divers et variés… mais aussi de compétition (pour son aspect de perfectionnisme qui pousse loin les savoir-faire et pour son exigence qui tend à pousser le hasard vers la sortie), de soif d’apprendre, continuellement…

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Ariège

As-tu un poisson de prédilection ? 

Aujourd’hui c’est la truite qui me passionne le plus. Ça peut sembler être un paradoxe car c’est bien dans la pêche des carnassiers que j’ai le plus guidé, et de loin. Mais la pêche à la mouche en particulier (je pêche également au toc) me happe pleinement.

Par le passé j’ai été passionné de pêche au coup et à l’anglaise, je l’ai pratiquée en compétition pendant une douzaine d’années. Ce qui est génial c’est de pouvoir avoir la même soif d’apprendre et d’évoluer aujourd’hui dans d’autres techniques.

Tout pêcheur ayant un peu la volonté de progresser dans sa ou ses techniques sait qu’on apprend sans cesse, tous les jours, et quel que soit notre niveau.

Je ne suis pas passionné par un poisson en particulier mais par tout un ensemble de choses qui tournent autour des poissons et de la pêche. J’adore ainsi les pêches de sandre, également celles du brochet. La perche ça peut être extra. Donc, grosso modo, aujourd’hui truites, sandres, brochets et perches sont les 4 espèces que je pêche le plus.

Quelles techniques de pêche proposes-tu et dans quelles régions en particulier ?

Principalement la pêche des carnassiers aux leurres en barque ou à pied (plus rare), la truite à la mouche ou au toc en rivière. Dans le département de l’Ariège, à déborder sur l’Aude, la Haute-Garonne et les Pyrénées-Orientales.

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Ariège

Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur tes secteurs de pêche et sur ce qui en font leur particularité ?

Oui, là il faut distinguer 2 grandes catégories. Les lacs pour la pêche des carnassiers. Avec en premier lieu le lac de Montbel qui est celui où je guide le plus. Mon activité s’est naturellement développée sur ce lac. Ça a été comme une sorte d’évidence.

Bien-sûr la pêche peut y être très chouette, mais le gros atout du lac c’est aussi son cadre. Quel calme ! De beaux paysages. Les gens adorent se retrouver sur le lac de Montbel. C’est un petit paradis. J’ai l’impression qu’il est à l’exacte distance de la région toulousaine pour le rendre parfaitement accessible pour des guidages à la journée et en même temps suffisamment éloigné pour conserver une grande quiétude, loin des foules. Ainsi la pression de pêche y est assez faible. C’est grâce au lac de Montbel que m’ont activité a pu se développer en France.

Ensuite je suis en train d’étendre mes propositions de guidages depuis déjà quelque temps sur d’autres lacs : La Ganguise du côté de Castelnaudary, Lunax (lac de la Gimone) à la frontière entre la Haute-Garonne et le Gers, Caramany dans les P-O. Il s’agit de bons, voire d’excellents lacs, mais plus loin de chez moi. C’est plus délicat d’y organiser des guidages. Mais ils en valent tellement la peine !

La seconde grande catégorie, c’est la PREMIERE catégorie. J’habite à 5 minutes de Foix ! En plein cœur d’un territoire de pêche juste exceptionnel pour la truite ! Ça joue énormément ça dans mon orientation salmonidés. J’aurais dû naître en Ariège. Le nombre de rivières y est incroyable, y’en a partout. Du plus petit ruisseau à la grande et impressionnante Ariège, y’en a vraiment pour tous les goûts dans toutes les techniques de pêche de la truite. Il faut une vie entière pour connaître tout ça, sans parler des lacs de Montagne !

Pourquoi as-tu choisi de faire ce métier ?

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en AriègeQuand j’étais ado et que je montais mes lignes pour les compétitions de pêche au coup, je m’imaginais déjà bien en faire mon métier un jour, sans pour autant avoir d’idées précises en tête. En fait ce qui m’anime c’est la transmission des savoir-faire. J’adore amener un pêcheur à évoluer dans sa pratique. J’ai depuis longtemps la conviction que la pêche ça s’apprend, et c’est ça la ligne directrice de mon cheminement je crois. D’année en année, je vois évoluer certains pêcheurs que je guide et je trouve ça extra. Ça me pousse moi aussi à toujours être dans une démarche de progression personnelle. J’essaie de me donner les moyens d’avancer… à mon rythme! Ainsi, par exemple, cette année j’ai participé à un Masterclass de pêche à la mouche organisé par Glenn Delporte avec Julien Daguillanes. J’essaie d’être moi-même dans une démarche d’apprentissage…

Je dois ajouter qu’à la base, une personne en particulier a été comme une sorte de “mentor” aussi dans ce choix professionnel. Il s’agit d’Etienne Picquel, aujourd’hui guide en Nouvelle Calédonie depuis bon nombre d’années. A l’époque où j’avais envie d’aller vers ce métier, Étienne travaillait à la maison de la pêche de Pontivy. Ça remonte à 2003 ou 2004 à peu près, cela fait 14-15 ans déjà! Étienne est un pêcheur hors pair, il a ça dans le sang. Il a un style qui lui est propre et qui me parle particulièrement. Il fait partie des personnes qui ont particulièrement compté dans mon cheminement…

Qu’est-ce qui t’animes le plus aujourd’hui dans ton métier de guide de pêche ?

Chaque journée de guidage est une nouvelle rencontre. Bon nombre de journées viennent également conforter une relation déjà installée, j’ai des pêcheurs qui reviennent régulièrement. Cet aspect humain des choses est primordial pour moi. J’aime beaucoup aussi l’idée de développer ce qui s’apparente au final à une petite activité artisanale, être aux commandes de mon job dans toutes ses composantes (guidage, communication, gestion, compta, etc…).

Comment est-ce que tu vois évoluer le métier de moniteur guide de pêche ?

J’en sais rien du tout ! Concernant les carnassiers, je pense que je n’aurais jamais pu développer cette activité de cette manière 15 ans en arrière. L’engouement pour la pêche aux leurres et toute la technicité nécessaire pour bien pêcher a largement favorisé le développement du guidage. J’ai l’impression que le recours à un guide est en train de rentrer dans les mœurs en France. Mais on n’a pas vraiment le recul là-dessus aujourd’hui, c’est dans 15 ans qu’on pourra mieux mesurer les choses.

Y’a une foultitude d’initiatives autour du monde de la pêche qui voient le jour. Et Rodmaps est en plein là-dedans d’ailleurs. Ce n’est pas par hasard. Je suis plutôt optimiste sur l’avenir pour le métier de guide de pêche. Avant d’en vivre véritablement, sauf exceptions, il faut de longues années de pratique et de mise en place… il vaut mieux en avoir conscience, ou pas

Quel est ton type de clientèle ? Que recherchent-ils derrière tes offres ?

Je n’ai pas un type de clientèle particulier. Les pêcheurs viennent soit apprendre, soit passer un bon moment sur l’eau en paix loin de la civilisation, soit partager un moment entre potes, en famille… et souvent tout ça à la fois. L’idée d’apprendre, de progresser techniquement, est assez prépondérante tout de même (plus en France que pour les guidages en Irlande ou en Espagne). Et c’est bien ce qui rend le métier particulièrement intéressant.

Comment ces personnes entendent-elles parler de toi ?

Le bouche à oreille, mon site Internet, Facebook, les plaquettes de communication sont les vecteurs principaux de communication. J’ai à travailler sur d’autres outils pour aller un peu plus loin, bien plus loin, en la matière. Mais chaque chose en son temps. En 2018 ce n’est que ma troisième année en France.

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Ariège

Tu t’occupes toi-même de ta communication n’est-ce pas ? Est-ce que c’est au détriment d’autre chose ?

Oui, ça peut être au détriment d’autre chose. Mais j’aime ça aussi. Je me suis intéressé assez tôt au développement web, à l’époque ou fallait écrire du code pour concevoir un site. Avec les outils d’aujourd’hui, quand on maîtrise un peu le domaine c’est devenu tout de même rudement plus aisé. Et j’ai besoin de m’en occuper moi-même, ça fait partie intégrante du côté artisanale de la chose pour moi. Les plaquettes aussi je préfère les concevoir moi-même. Après, le truc c’est qu’à un moment donné il faudrait 2 vies pour tout faire, qui plus est quand on prend son temps comme moi.

Quelles sont les qualités requises pour être un bon guide selon toi ?

Etre à l’écoute des besoins de la personne. Pourquoi elle est là, qu’est-ce qu’elle est venue chercher, de sorte à répondre au mieux à ce besoin. Bien-sûr une bonne connaissance de son territoire, c’est primordial. Et un bagage technique suffisant pour faire progresser quelqu’un dans une discipline donnée. Ensuite une bonne gestion globale pour que l’activité puisse être viable dans le temps. Et bien-sûr de la passion pour la pêche en elle-même, nécessairement.

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Ariège

Quel est donc ton regard sur la pêche en France par rapport à l’Espagne ou l’Irlande où tu as l’habitude de guider ? Quelles sont les grandes différences entre ces pays ?

Très gros sujet !!!  Et tellement large…

La force de l’Irlande c’est son côté sauvage, aussi bien pour les rivières que pour les lacs. Exemple, cette année en 2018 la reproduction des brochets sur le lac de Montbel est exceptionnelle. Depuis 10 ans que je le pêche je n’ai jamais vu autant de brochetons sur les bordures. Alors que l’an passé j’en ai pas vu un seul de la saison, comme si la repro brochet n’avait pas eu lieu en 2017 (et les années d’avant c’était quasi la même)! En début d‘année 2018, à la période de reproduction du brochet, le lac était tout simplement au bon niveau pour que la ponte puisse être possible.

En Irlande ce n’est pas l’exception ça, car beaucoup de lacs sont des lacs naturels, de très grandes étendues, avec des ramifications via des rivières, des canaux, etc… On ne joue pas dans la même cour côté milieux pour ce qui concerne les lacs. Qui plus est, les irlandais ne sont pas des prédateurs pour les brochets, ils ne le pêchent pas ! A l’inverse, en France, on sort très lentement d’une culture du prélèvement, et même d’un prélèvement à outrance.

Par contre, coté rivières, en France on a un réseau hydrographique génial. Je ne connais qu’une petite partie de l’Irlande, je ne peux donc pas juger de sa globalité. Mais pour l’instant je me régale bien plus en France pour la truite qu’en Irlande. Ceci-dit, un de ces quatre je remettrai les pieds en Irlande uniquement pour la truite, en quête de belles rivières… car quand on a goûté à l’Irlande, normalement on y retourne, et pas que pour la pêche. L’Irlande c’est mystique.

En Espagne (pour ce qui concerne l’Estrémadure), la taille impressionnante des lacs de barrage y est sûrement pour quelque chose dans l’incroyable cheptel de poissons (brochets et black-bass). J’y ai passé seulement 2 mois et demi pour guider, alors je connais moins. Mais grosso modo les espagnols pêchent le black, les brochets ça les gave.

Donc ils font ce qu’il faut pour qu’il y ait plein de black-bass et les brochets se débrouillent pour pulluler sans être ennuyés autrement que par les français, qui remettent tout à l’eau… C’est sûrement simpliste comme analyse, mais j’ai l’impression que ce n’est pas loin d’être juste.

As-tu des projets futurs dont tu voudrais nous parler ?

J’ai pour ligne directrice de ne jamais trop parler des projets, je trouve que c’est souvent la meilleure manière pour qu’ils ne voient jamais le jour. Je préfère faire et voir après ce qui est. Mais j’en ai plein la tête, faut même élaguer.

Stéphane Legentilhomme, moniteur guide de pêche en Ariège

Quel est ton plus beau souvenir de pêche ?

Bhein non, y’en en a forcément trop là ! En plus de 35 ans de pêche, y’a foultitude de souvenirs. Comment en faire ressortir un en particulier. Je botte en touche J… Allez si, un tout de même… c’était la première manche du championnat de France de pêche au coup junior à Moissac en 1994, sur cette manche j’avais pris une place de 3ème. C’était une pêche de gros poissons chats (ouahh on est loin des truites d’aujourd’hui là …), un truc à la fois technique à la fois de « bourrin » où fallait maintenir une cadence du début à la fin. Je m’étais ramassé au classement final mais je pense que j’avais jamais aussi bien pêché de ma jeune vie que sur cette manche, et c’était en partie grâce aux très bons conseils d’Etienne dont je parlais toute à l’heure… c’est un moment qui est resté gravé dans ma mémoire.

Quel est également ton plus beau souvenir en tant que guide ?

Désolé, là aussi y’en a pas un qui submerge les autres. J’ai eu la chance de guider en Irlande, d’y enchaîner les guidages. En Espagne durant seulement 2 mois et demi mais 6 jours sur 7, et en France depuis plus de 3 ans. J’ai également travaillé 4 ans en Fédération de Pêche comme animateur pêche. Ça commence à faire quelques centaines de journées, et ma mémoire pourtant misérable déborde de très chouettes souvenirs !

Un message à faire passer à ceux qui souhaiteraient découvrir le monde de la pêche ?

Bhein y’a qu’à y aller en fait ! Avec un pote, un club, un guide, en solo à l’aventure… mais faites gaffe, ça peut devenir une drogue

Découvrez les offres de guidage de Stéphane Legentilhomme :

 Stéphane Legentilhomme

Pêche aux leurres sur le lac de Montbel avec Stéphane Legentilhomme

Le lac de Montbel, situé aux confins de l’Ariège et de l’Aude, à 400 mètres d’altitude, offre une belle population de carnassiers (brochetssandresperchessilures) dans un cadre très agréable avec les Pyrénées alentours. C’est sans nul doute mon lac préféré pour la pêche des carnassiers dans la région !

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 Stéphane Legentilhomme

Pêche à la mouche dans l’Ariège avec Stéphane Legentilhomme

En ma compagnie, vous apprendrez à lancer votre mouche, à confectionner vos bas de ligne, à réaliser les différents types de noeuds, à choisir votre mouche en fonction des différents spots de pêche et à analyser les postes à truite. Les rivières du département de l’Ariège offrent de nombreuses de possibilités où vous pourrez durant ce stage de pêche à la mouche découvrir ou vous perfectionner dans cette technique de pêche.

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 Stéphane Legentilhomme

Pêche aux leurres sur le lac de La Ganguise avec Stéphane Legentilhomme

Le lac de la Ganguise, aussi appelé barrage de l’Estrade, est un très joli lac d’environ 500 hectares en pleine campagne du Lauragais, tout proche de Castelnaudary et non loin de Toulouse. Au demeurant c’est un endroit très calme et c’est un régal d’y pêcher en toute quiétude, même en plein été.

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